Petit rappel historique
Oasis du désert de Syrie au nord-est de Damas, Palmyre abrite les
ruines monumentales d'une grande ville qui fut l'un des plus importants
foyers culturels du monde antique. Au carrefour de plusieurs
civilisations, l'art et l'architecture de Palmyre allièrent aux Ier et
IIe siècles les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux
influences de la Perse.
Mentionnée pour la première fois dans les archives de Mari au IIe
millénaire av. J.-C., Palmyre était une oasis caravanière établie
lorsqu'elle entra sous contrôle romain dans la première moitié du Ier
siècle et fut rattachée à la province romaine de Syrie. Elle devint peu à
peu une cité prospère sur la route commerçante reliant la Perse, l'Inde
et la Chine à l'Empire romain, au carrefour de plusieurs civilisations
du monde antique. Longue de 1100 m, la grande colonnade constitue l'axe
monumental de la ville qui, avec d'autres rues secondaires
perpendiculaires également bordées de colonnes, relie les principaux
monuments publics dont le temple de Bel, le Camp de Dioclétien, l'Agora,
le Théâtre, d'autres temples et des quartiers d'habitations.
L'ornementation architecturale, qui présente notamment des exemples
uniques de sculpture funéraire, associe les formes de l'art gréco-romain
à des éléments autochtones et à des influences perses dans un style
profondément original. En dehors de l'enceinte fortifiée, se dressent
les vestiges d'un aqueduc romain et d'immenses nécropoles.
source UNESCO, ici
La dernière mort de Palmyre
Alain Garrigou
L'Organisation de l'État Islamique (OEI) vient de détruire trois tours funéraires, après le temple de Bel, ou encore celui de Baalshamin, parmi les plus grands vestiges archéologiques de Palmyre en Syrie. Une étape dans l'entreprise manifeste de destruction totale d'un des sites les plus connus du monde. Le plus beau écrivit Pasolini. Au milieu d'une guerre qui, entre Syrie et Irak, accumule les pires crimes - comme l'emploi d'armes chimiques -, au milieu d'une actualité où les "migrants" meurent en plein Méditerranée ou dans un camion sur la route, bref des atrocités qui font perdre n'importe quelle foi, mais aussi au milieu d'une routinière alimentée par la circulation routière, les bulletins météo et les remaniements ministériels, la destruction de Palmyre a du mal à trouver du sens.
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Les ruines de Palmyre, gouache sur papier, 2015
© Paul Conte
Ma passion pour les ruines
Le fragment pour moi est une véritable nourriture. L'interpréter, le peindre, c'est faire resurgir le concept. La représentation d'un fragment, d'un cortège, devrait, si j'ai bien accompli ma mission, réveiller la mémoire. Il ne s'agit pas de copier ou de recopier, mais de filtrer avec les yeux de notre siècle.
La poétique des ruines, Denis Diderot
"L'effet de ces compositions, bonnes ou mauvaises, c'est de vous laisser dans une douce mélancolie. Nous attachons nos regards sur les débris d'un arc de triomphe, d'un portique, d'une pyramide, d'un temple, d'un palais et nous revenons sur nous-mêmes. Nous anticipons sur les ravages du temps, et notre imagination disperse sur la terre les édifices mêmes que nous habitons. A l'instant, la solitude et le silence règnent autour de nous. Nous restons seuls de toute une génération qui n'est plus; et voilà la première ligne de la poétique des ruines."
Longue vie à ce beau blog, qui donne envie de capturer, non les anges, mais chacune des images qui y apparaissent, et surtout celles de son créateur !
RépondreSupprimerCertains, parce qu'ils représentent la quintessence de l'humaine imbécillité, tuent les ruines, en guise de provocation morbide à la part de lumière(s) de l'esprit. D'autres quêtent dans les fragments la voie de passage, étroite, fragile, gracieuse, émouvante vers les au-delà du temps, ce point de fusion entre ce qui ne fut plus et ce qui sera, à travers ce qui reste encore et témoigne en silence...
RépondreSupprimerEt, s'ils ont les anges comme auxiliaires et guides, alors tout est - encore -possible.
E la nave va, en grande belleza, cher Paul.
PaulM
Certains, parce qu'ils représentent la quintessence de l'humaine imbécillité, tuent les ruines, en guise de provocation morbide à la part de lumière(s) de l'esprit. D'autres quêtent dans les fragments la voie de passage, étroite, fragile, gracieuse, émouvante vers les au-delà du temps, ce point de fusion entre ce qui ne fut plus et ce qui sera, à travers ce qui reste encore et témoigne en silence...
RépondreSupprimerEt, s'ils ont les anges comme auxiliaires et guides, alors tout est - encore -possible.
E la nave va, en grande belleza, cher Paul.
PaulM